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Sabre des Gardes Champêtres
Historiquement, les gardes champêtres sont reconnus comme les garants de la propriété dans les communes où ils incarnent l’ordre.
Dans les archives des coutumes des seigneuries de France, on trouve trace des premiers gardes champêtres avant l'an 900.
Les premières appellations sont, pour désigner un Garde champêtre en 1800 différentes selon les régions et l'évolution de la langue : messor, messilier, messaer, messarius, mésségué, messier qui, toutes, ont une seule origine le mot latin messis, qui signifie moisson. Le messier, mot qui subsistera jusqu'au début du XX*me siècle, a donc pour mission de surveiller les moissons dans les juridictions seigneuriales.

Sous le règne de Louis XIV. ces gardes ont, en plus des récoltes, à surveiller «le droit exclusif de chasser». Appelés ensuite baugards, gardes champs, sergents de verdure ou gardes champêtres, ils sont chargés de surveiller les territoires de chasse des seigneurs ainsi que les récoltes. Ils exercent une police impitoyable envers braconniers et glaneurs. Car n'oublions pas les privilèges des seigneurs sous l'Ancien Régime.
Leur comportement à l'égard des contrevenants leur vaut une totale impopularité de la part du monde paysan qui, en 1789, demande à être libéré de ces gardes. Cette demande ne figure pas dans le cahier de doléances mais la demande de suppression de certains privilèges la comporte implicitement.
La suppression de ces gardes entraîne un grand désordre qui a pour conséquence la réintroduction de la surveillance des campagnes par des gardes communaux. Dès 1791, des lois définissent la police rurale par l'élaboration du code rural et le corps des gardes-champêtres est instauré.

Sous le règne de Napoléon 1er, la priorité de recrutement est donnée aux vétérans.
Si le garde champêtre n'est assujetti au port d'aucun uniforme, il est souvent coiffé d'un bicorne et porte toujours une plaque de cuivre mentionnant sa fonction et le nom de la commune, celles-là mêmes sont conservées dans un musée. Puis, la plaque portera le mot «/a loi». Généralement, le garde champêtre porte un sabre d'infanterie appelé «le briquet». En 1803, le port d'armes et de chasse est autorisé. Au début du XIXeme siècle, le bicorne est abandonné au profit du képi. En 1884, les communes rurales, reconnues comme pauvres, ne devront plus qu'avoir au moins un garde champêtre.

En 2015, il ne reste plus que quelque 1500 gardes champêtres. Nommé par le maire, agréé par le Procureur de la République et assermenté, le garde champêtre exerce ses missions de police rurale aux côtés des gendarmes, assisté de certains gardes spécialisés (pêche, chasse, bois et forêts...).
Chargés de certaines fonctions de police judiciaire, les gardes champêtres disposent d'un arsenal juridique important afin de constater par procès-verbal les contraventions et les délits portant atteintes aux propriétés rurales et forestières ainsi que les contraventions aux règlements et arrêtés de police municipale, des maires comme des préfets. Toutefois, de plus en plus, les missions du garde champêtre s'orientent vers la protection de l'environnement et la préservation des espaces naturels sensibles. C'est ainsi que lorsque des communes deviennent moins rurales, le garde champêtre est remplacé par un policier municipal aux fonctions à la fois différentes et plus étendues.

Le sabre briquet est un sabre davantage utilitaire que guerrière (elle est par exemple , souvent employée par les soldats pour se frayer un chemin dans la végétation) elle est toutefois efficace et peut être réellement dangereuse , lors des combats rapproches et des corps à corps.
Ce sabre est remplacé par le glaive en 1831. Il reste toutefois et ce jusqu’à la fin du XIX siècle , utilisé par les gardes champêtres et réapparaît sous le second empire porté par les gendarmes d’élite à pied de la garde