Sabresmilitaires
Terminologie du sabre militaire Français
Anneaux de bélière : ils permettent de raccorder les bélières (courroies de cuir) au ceinturon.
Arête : elle sépare soit les deux côtés de chacune des faces d'une lame soit les deux pans creux.
Bague de chape : plaque plus ou moins épaisse coiffant la cuvette, présentant une ouverture identique au profil de la lame du sabre.
Basane : cuir de peau de mouton de qualité ordinaire, souvent teinté en noir pour recouvrir les fusées de sabre de troupe.
Battes : courtes lames faisant ressort de la cuvette à l'intérieur du fourreau permettant de maintenir le sabre dans celui-ci.
Bouterolle : elle recouvre l'extrémité d'un fourreau en cuir.
Bouton : renflement terminant les branches de garde, le quillon ou la bouterolle.
Bouton de chape : Il sert à maintenir le sabre dans le gousset relié au ceinturon.
Branche de garde : Elle peut être unique ou multiple. Elle relie le plateau de garde à la calotte par un crochet.
Briquet (ou sabre briquet) : sabre court, légérement courbe, porté par les fantassins.
Calotte : partie supérieure de la garde. Elle recouvre la fusée en la terminant. Elle contribue à la fixation de la lame sur la monture en recevant le bouton de rivure de la soie.
Cartouche : une réserve qui permet de graver une devise, une attribution ou la marque développée du fourbisseur.
Chagrin : cuir de qualité supérieure à la basane, tiré de la croupe de l'âne, du mulet ou de la chèvre, à l'aspect grenu.
Chape : protection métallique de l'extrémité supérieure du fourreau de cuir.
Contregarde : elle constitue la partie intérieure de la monture; il s'agit alors du plateau de garde prolongé par une ou plusieurs branches secondaires.
Croisière : partie peu épaisse de la monture, perpendiculaire à la fusée, qui constitue dans les gardes simples, la seul protection de la main.
Cuvette : dans un fourreau de cuir, la cuvette peut être plus ou moins débordante de la chape à laquelle elle est soudée. Dans un fourreau de métal, elle est fixée à l'extrémité supérieure de celui-ci.
Cuvette de garde : protubérance annulaire métallique du dessous du plateau de garde, dans laquelle s'encastre la chape pour éviter l'entrée d'eau dans le fourreau.
Dard : partie plate de forme, puis arrondie qui entoure la bouterolle ou l'extrémité des fourreaux en fer.
Dragonne : lanière ou cordon tresé en cuir relié à la monture et passé au poignet du soldat pour qu'il ne perde pas le sabre.
Dos : c'est la partie opposée au tranchant sur les lames qui n'en ont qu'un.
Eclisses : morceaux de bois longs et minces présents en particulier dans les fourreaux de cuir et permettant de les rigidifier. Dans les fourreaux métalliques, elles évitent l'usure de la lame dans le fourreau.
Filigrane : torsade plus ou moins serrée d'au moins deux fils de métal qui contribue à maintenir la basane autour de la fusée et à favoriser la préhension de la fusée parl a main du militaire et à donner un aspect décoratif.
Flèche : se dit de la courbure plus ou moins prononcée de la lame. Elle mesure la distance entre le point maximal de courbure et une ligne droite qui rejoindrait le talon de la lame à la pointe.
Forte-épée : lourde épée à lame droite et longue qui se recontrait surtout jusqu'au XVIIIème siècle.
Au XIXème siècle, cette appellation a été donnée au modèle pour officier de cavalerie lourde de 1817.
Fourreau : étui en cuir ou métallique permettant la protection de la lame et de son propriétaire. Il est indispensable pour pouvoir porter le sabre soit au ceinturon, soit à la selle.
Fourbisseur : appellation du fabricant privé, qui peut être également commerçant. Il assure le montage du sabre, souvent à partir de lames achetées à Klingenthal (Manufacture puis Entreprise Coulaux), ou à la Manufacture de Châtellerault, à celle de Saint-Etienne, à Solingen, ou encore à Tolède.
Fusée (ou poignée) : pièce de forme ovoïde en bois ou en corne située entre le plateau ou la croisière et la calotte. La main l'empoigne pour tenir le sabre.
Garde : partie de la monture du sabre qui protège la main. On parle de plateau de garde et de branches de garde. Elle est plus ou moins complexe.
Galuchat : du nom de son inventeur, cuir de poisson, de raie ou de requin, à l'aspect granuleux et brillant ou poncé, utilisé pour recouvrir la fusée des sabres d'officier.
Garnitures de fourreau : pièces métalliques du fourreau, très souvent en laiton. Sur les fourreaux de cuir : chape, bracelet de bélière, bouterolle.
Gland : long pompon à franges qui termine la dragonne. Il peut être en cuir ou en fils dorés assemblés en torsades.
Gousset : court étui en cuir dans lequel on enfile le sabre pour le porter.
Goutte de suif : mode de rivure de la soie en relief arrondi pour les armes réglementaires de troupe, adopté vers 1857.
Gouttière : gorge étroite et profonde creusée dans la lame. Simple ou double, elle permet d'alléger la lame tout en contribuant à la décorer.
Jonc : le dos de certaines lames peut être très arrondi et rappeler la forme d'un jonc d'osier. Cela rigidifie la lame, dont l'épaisseur peut ainsi être moins importante.
Lame : partie métallique, tranchante ou pointue, qui constitue la raison d'être du sabre. Elle peut être de différents profils, courbe ou droite, de différentes longueurs. Elle est simple (et dite blanche) ou plus ou moins décorée (bleuie et dorée au tiers, gravée à l'acide). Prolongée par la soie, elle est rivetée ou filetée pour recevoir un écrou afin d'enserrer la monture du sabre. On désigne souvent la lame par une expression la caractérisant: courbe style retour d'Egypte, en T, Préval, Montmorency.
Monture : partie du sabre permettant de le tenir et de protéger la main. Elle comprend la calotte, la fusée, la garde ou la croisière.
Oreillons : pièces métalliques oblongues de forme navette ou droite, de même nature que la monture et venues de fonderie avec celle-ci.
Palash : terme désignant une forte et longue lame droite à deux tranchants.
Pointe : elle peut être symétrique ou asymétrique.
Quillon : dans certains cas, il constitue la terminaison du plateau par un enroulement en bouton.
Réglementaire : les caractéristiques du sabre sont codifiées dans un règlement produit par l'autorité d'Etat qui a compétences pour le fixer. Ainsi toutes les pièces issues du règlement de l'année X sont strictement identiques et donc uniformisées.
Rivure : la lame est assujettie à la monture par la rivure de la soie lorsque celle-ci n'est pas filetée.
Sabre : Par rapport à l'épée, qui à toujour une lame droite, le sabre peut avoir une lame courbe. En revanche, les lames de ces deux armes peuvent avoir des profils divers et variés. Une épée est toujours plus gracile qu'un sabre, c'est pourquoi certains ont été appelés "forte épée".
Soie : terminaison de la lame, de section quadrangulaire et fortement rétrécie, qui s'ajuste dans le trou du plateau et qui traverse la fusée, puis la calotte, avant de contribuer au maintien de la monture par rivure ou écrou noyé
Talon : partie la plus large et la plus épaisse de la lame.
Tranchant : simple ou double, c'est la partie affûtée à la meule permettant à la lame de couper.
Virole : sur les sabres les plus anciens, l'extrémité du filigrane faisait plusieurs fois le tour, bord à bord, de la base de la fusée afin de permettre son arrêt.
Sources : Jean Ondry, Sabres Français de la IIIème République